Avancer : vite
Vous avez acquis beaucoup d’assurance et vous souhaitez maintenant « rouler vite ». Une belle piste cyclable lisse et large va vous permettre de découvrir le plaisir de la vitesse et de vous muscler.
Votre buste est plus avancé.
Votre corps forme une chaise, vos fesses sont sur l’arrière pour optimiser la poussée.
Vos pieds sont plus serrés que pour un patinage traditionnel.
Quand vous posez le patin pour pousser, le bras opposé s’appuie sur l’air pour pousser lui aussi.
Vos bras servent ici de propulseurs (et de balanciers, comme toujours).
Vos poussées commencent et se terminent sur la totalité des roues du patin, ceci afin de terminer le mouvement latéral avec le patin parallèle à l’axe médian. Le fait de pousser sur la totalité des roues du patin permet de répartir l’énergie sur les quatre (voire cinq) roues, pour minimiser la déformation des roues.Vous devez patiner très serré car plus vous serez écarté, plus la perte de poussée sera grande. Après chaque poussée, revenez le plus près possible de l’axe médian.
Quand vous repartez avec l’autre patin, mettez-vous légèrement sur la carre externe puis poussez.
N’oubliez pas de rester genoux fléchis, penché au niveau de la taille le regard dirigé loin devant.
Conseil :
Vous devez travailler plus avec le poids du corps qu’avec vos muscles. Imaginez que vos patins sont la quille d’un bateau et que le mouvement de votre corps vous sert à remonter aux vents. Si la vitesse vous attire vraiment, il est conseillé d’acquérir une paire de rollers en ligne possédant cinq roues par chaussure. En effet, une platine avec cinq roues diminue les possibilités de freinage et de virage (la maniabilité en général) et augmente la vitesse. La roue est l’unité de vitesse du patin. Avant cela, il serait judicieux que vous maîtrisiez déjà le patinage avec une platine de quatre roues.
Glisser : en boîte aux lettres
La boite aux lettres avant est une figure qui se rapproche de la posture du ciseaux en plus étroit.Cette technique vous sera utile pour rouler sur une bande très étroite ou une bordure de trottoir.
Après avoir pris un bon élan, mettez un patin derrière l’autre sur la même ligne (le pied naturel derrière) carres à plat; restez jambes fléchies, les bras légèrement écartés de chaque côté du corps pour vous équilibrer. Laissez-vous glisser dans cette position.
(Variante) La grande fente
Mettez-vous en boîte aux lettres (le pied naturel derrière) carres à plat ; les bras légèrement écartés de chaque côté du corps pour vous équilibrer.
Pliez la jambe avant à angle droit et tendez la jambe arrière en laissant s’éloigner progressivement le patin arrière du patin avant.
Equilibre : en courbe
Cette technique est une étape dans la maîtrise de l’équilibre sur un roller, elle permet d’acquérir une base pour le virage croisé avant.
Un pied interne : Mettez-vous en glissade pieds parallèles, puis mettez votre poids du corps sur un appui.
Pliez le genou et décollez du sol le patin libre, portez le poids du corps sur le côté interne du patin porteur pour effectuer une courbe interne. Écartez légèrement les bras pour vous équilibrer.
Un pied externe : Mettez-vous en glissade pieds parallèles,, puis mettez votre poids du corps sur un appui.
Pliez le genou et décollez du sol le patin libre, portez le poids du corps sur le côté externe du patin porteur pour effectuer une courbe externe. Les bras servent à vous équilibrer.
Tourner : virage croisé
Le virage croisé est l’alternance d’impulsion et d’appuis glissés permettant au patineur de se propulser sur une trajectoire courbe, par une alternance de carre interne sur un patin et externe sur l’autre, en croisant et décroisant les jambes.Le croisé propulsif est la technique la plus efficace (et la plus esthétique, ce qui ne gâte rien) pour prendre un virage. Sa réussite vous vaudra à coup sùr d’être assimilé à un patineur expérimenté.
Notez que le virage à gauche est souvent plus facile à exécuter pour les droitiers et inversement.
Vous avancez à bonne allure, vous amenez le poids du corps à l’intérieur du virage avec une prise de carre parallèle à l’intérieur du virage, puis mettez votre appui sur le pied intérieur carre externe.Vous amenez votre pied extérieur au virage (pied libre) devant votre pied intérieur, les épaules tournées vers l’intérieur du virage. Le regard est tourné vers l’avant. Le poids du corps passe sur le pied avant, carre interneVous ramenez rapidement votre patin arrière (pied libre) parallèle aux patins avant (pied porteur) ; enchaînez ces mouvements de façon à décrire un grand cercle.
Conseil :
une fois cet enchaînement bien maîtrisé, n’hésitez pas à raccourcir le cercle et à croiser davantage les pieds. N’oubliez pas de travailler autant le virage à gauche que le virage à droite (pour travailler le virage à droite et le virage à gauche, dessinez un huit imaginaire, au sol).
Freiner : en T alterné
Le freinage en T alterné équilibre l’usure des roues, sur les deux patins. Elle est moins performante que le T simple mais plus esthétique car elle donne une impression de symétrie.Cette technique est conseillée pour se ralentir sur sol mouillé.
Vous avancez à bonne allure, en position de sécurité pieds en ciseaux ; faites passer le poids du corps sur la jambe avant et levez légèrement le patin de la jambe arrière que vous ouvrez à 75°.
Les épaules restent droites, le regard dirigé vers l’avant ; vous reposez les roues du patin soulevé en maintenant l’ouverture du pied à 75°.
Vous laissez traîner vos quatre roues en carre interne sur le sol. L’ouverture à 75° permet aux roues de continuer à tourner et donc de s’user circulairement.Enfin, changez de pied d’appui en inversant la technique.
Monter un trottoir : en sautant
Pour quitter le plancher des vaches.Cette technique n’est pas d’un usage courant, mais pour varier les plaisirs vous pouvez toujours la tenter.
Elle est aussi valable pour descendre un trottoir, cependant redoublez de vigilance, car la chaussée est bien plus dangereuse que le trottoir.
Vous arrivez vers le trottoir, pieds parallèles, carres à plat, et vous fléchissez franchement les jambes pour préparer l’impulsion, bras à hauteur des hanches. Au moment où vous arrivez au bord du trottoir, donnez votre impulsion en levant en meme temps les bras vers le ciel et pliez les jambes pour absorber la hauteur de la marche du trottoir.
Pour la réception, gardez vos patins droits et surtout laissez-vous bien fléchir sur les jambes.
Descendre une pente : en T
Cette technique est utile pour contrôler sa vitesse sur une courte pente ayant un dénivelé assez faible ou moyen.Pour être à l’aise dans cette technique il est nécessaire de maîtrisser l’équilibre en T sur le patin droit comme sur le patin gauche.
Vous avancez dans la descente à petite allure, en position de sécurité, pieds en ciseaux.Vous mettez le poids du corps sur la jambe avant et levez légèrement le patin de la jambe arrière, en ouvrant à 75°. Les épaules et le buste restent droits (très important pour éviter une rotation qui pourrait s’avérer très dangereuse dans la descente).
Vous mettez les roues du patin arrière (libre) en contact avec le sol en maintenant l’ouverture du pied à 75°. Laissez les carres internes des quatre roues en contact avec le sol (l’ouverture à 75° permet aux roues de continuer à tourner). L’opération se poursuit pendant toute la descente afin de maîtriser la vitesse.
Conseil :
Si vous allez encore trop vite à votre goût, pour amplifier votre freinage reportez, le poids du corps sur la jambe arrière tout en maintenant les épaules droites et en essayant » d’enfoncer » les roues du patin amont dans le sol.
Pendant la descente, n’hésitez pas à vous arrêter plusieurs fois.
Pour plus de sécurité, commencez votre T de façon à pouvoir virer de votre bon côté, de façon à pouvoir remonter dans la pente en cas de besoin.
Un patineur qui maîtrise bien les deux équilibres sur un seul appui, optera pour le T alterné. Cela équilibrera l’usure des roues et permettra aussi de » tenir » le T sur une longue descente.
Descendre des marches : En diagonale
C’est une technique de glisse très modulable et plus ou moins praticable en fonction de la largeur de l’escalier. On peut facilement l’améliorer avec le temps, il suffit de réduire l’angle de descente au fur et à mesure de vos progrès .
Vous avancez vers l’escalier suivant une trajectoire diagonale par rapport aux marches. L’allure est modérée.
Vous êtes en position de sécurité.
pieds en ciseaux (le pied avant doit être le pied le plus éloigné de la marche), vous vous équilibrez avec les bras légèrement ouverts de chaque côté du corps (mains au niveau des hanches).Vous descendez la première marche en roulant avec le pied aval, en position dite du ciseau. Le poids du corps est réparti sur les deux pieds, vous êtes carres à plats, le regard dans la direction suivie.A son tour, le pied amont descend la première marche pendant que le pied aval descend la deuxième marche et ainsi de suite. Le poids du corps est toujours légèrement sur l’avant, réparti sur les deux pieds et vous êtes immanquablement fléchi.
Vous laissez faire les patins pendant toute la descente des marches, et gardez une allure constante. Vos bras servent de balancier pour vous équilibrer. Au début, vous pouvez décoller exagérément du sol le patin qui va effectuer le changement de marche. Pour mieux progresser, cherchez un escalier large avec des marches peu nombreuses (trois marches constituent un excellent début). Choisissez-les bien longues pour vous permettre l’exécution d’une grande traversée en diagonale.
Conseil :
Travaillez la descente du côté droit puis du côté gauche. Maintenant que vous savez descendre en diagonale, efforcez-vous de fermer l’angle d’attaque le plus possible pour vous approcher de la méthode du tac-tac avant. Testez votre angle limite.